Posts Tagged ‘Première (porte à gauche)’

Je t’ai ramené les palmes

Wednesday, May 25th, 2005

C’est ce qu’il est convenu d’appeler, dans les milieux autorisés, un retour en douceur: pour justifier une semaine intensive de non-postage, rien ne vaut un billet tout moisi

Les Bronzés devraient donc revenir l’année prochaine. Souvenez-vous, les Bronzés, c’est un film avec Christian Clavier et Thierry Lhermitte, mais quand même drôle. Un film sorti en 1978, comme tant d’autres inoubliables chefs d’oeuvre du cinéma français et non-français.

Le pari est risqué. L’expérience récente a montré que faire des suites crédibles à des films cultes de la fin des années 70, cette époque maudite où même les princesses et les chevaliers avaient des coupes de cheveux grotesque, c’est difficile.

De plus, si les Bronzés 3 font un carton, les autres films comiques français, jaloux, pourraient bien décider de faire eux aussi des come-backs. Ce qui pourrait donner A nous les petites anglaises, trop des copains; Les sous-doués, toujours des potes ou encore La septième compagnie, même pas morts.

Alluciné

Saturday, March 5th, 2005

Toute l’équipe de “Chérie, j’ai rétréci le duplex” était réunie hier à l’occasion de la sortie du film, qui part favori aux Oscars, aux Césars, aux Gérards, Gaspard et Balthazar.

En exclusivité, le résumé

la danse du pingouin

Wednesday, February 16th, 2005

Parmi les dernières sorties cinématographies dont des gens parlent des fois, la marche de l’empereur. Qui n’est ni le vingt-troisième épisode de Star Wars, ni la suite des Bronzés, mais un film sur les pingouins manchots.

Le résumé de l’histoire du film: des manchots marchent. Alors bon, comme ça, on pourrait se dire que ça risque d’être aussi passionnant qu’un épisode de 30 millions d’amis.

Ce serait un film américain, on se dirait, à un moment un méchant pingouin russo-arabo-colombien va enlever le gentil Krouik, le fil du héros, parce qu’il veut le monopole du pondage, mais à la fin le héros sauve son fils et le monde devant un drapeau américain. Ce serait un film français, on se dirait que la femelle du héros va l’abandonner avec son oeuf et qu’elle va partir refaire sa vie dans un cirque aux Etats-Unis, et que le héros va sympathiser avec un vieux manchot boulanger et qu’à la fin, la madame va quand même revenir.
Mais là, c’est un film pôle-sudien. Dans les films pôle-sudiens, y a des manchots qui marchent. Au début, on se dit que c’est comme ça, pour déconner, mais très vite on se rend compte que c’est en fait pour échapper à la musique d’Emilie Simon.

Plus que pour son scénario, c’est pour sa distribution que ce film est intéressant. En effet, ce film est un documentaire interprété par des animaux qui jouent leur propre rôle, comme Le peuple de l’herbe, le peuple migrateur, Deep Blue et les oiseaux se cachent pour mourir. Des films sur les gnous et les ornythorynques devraient suivre.

Ce genre de film est avantageux pour les producteurs: les acteurs coûtent moins cher, ils se contentent de deux-trois harengs marinés alors que Leonardo diCaprio exige au moins du saumon fumé. Bien sûr, jusqu’à maintenant, aucun pingouin n’a jamais gagné de César du meilleur second rôle féminin, mais les producteurs du film ont bon espoir, si l’American Idiot de Green Day est élu meilleur album rock de l’année, y a pas de raison.

Mais il y a aussi un avantage pour les non-producteurs: en effet, on voit très peu de manchots faire leur promo chez Stéphane Bern (à l’époque de Microcosmos, une coccinelle avait failli passer chez Drucker, mais en fait non) alors que pour le moindre navet pseudo-comique, on est obligé de se supporter Michael Youn à toutes les sauces.

Braaaa
Suspense insoutenable: Grunt, le manchot un peu sourd, réussira-t-il à acheter un billet pour le concert d’U2?

gli
Robert tente de séduire le jury de “à la recherche de la nouvelle star”, mais celui-ci reste imperturbable.


Marcel fait un peu la gueule, parce que tout le monde se moque de sa démarche

(photos via Allocine, (c) Bonne Pioche)

et si je faisais quand même un vrai post?

Saturday, September 11th, 2004

Ce soir, sur la TSR, y a un film pas très connu que je m’en vais vous résumer. Comme ça, comme il dure plus de trois heures et ben si il repasse une fois à la télé, vous comprendrez ce qui se passe, même si vous en loupez cinq minutes. Parce que c’est un film un peu compliqué.

Ca se passe y a plusieurs années, dans une époque reculée, personne n’a de téléphone portable, ni de pc. Mais y a déjà Céline Dion.

Par contre, y a déjà des bateaux, qui sont beaux mais paquebots (désolé). C’est un film engagé, alors sur le bateau y a des riches et des pauvres et les pauvres ont des moins belles cabines que les autres. C’est le premier mesage du film: “dans le passé, les pauvres avaient moins de sous que les riches, c’est pas très gentil”

Les riches font des bals, les pauvres boivent de l’alcool et battent leur douze enfants. Y a une riche qui a un amoureux qui est pas très poli avec elle, mais personne ne se demande pourquoi elle est amoureuse de ce con. Un type qui a l’air d’avoir quatorze ans se dit “je me la ferais bien”. Sauf que c’est un film américain, alors il dit “je suis très amoureux de elle”, mais dans la vraie vie on tombe pas amoureux des gens avant de au moins savoir si ils aiment Kyo, l’hypocrisie et les pâtes au saumon, enfin je crois.

Alors il lui dit des trucs et après ils vont jouer à faire de la buée sur les vitres d’une voiture. C’est le deuxième message de ce film: quand on est pauvre, on peut quand même se taper des riches, si on est beau gosse. (Enfin, il faut partir du principe que Leonardo di Carpaccio, le type qui joue le héros, est beau gosse. Parfois, au cinéma, il faut quand même accepter de faire des efforts d’imagination, hein. Et aimer la jeunesse) C’est donc un film très engagé, à la limite de l’anarcho-communisme.

Après ça, le bateau fonce contre un iceberg. Le capitaine dit aha les icebergs ça ex….oops et hop, le bateau cool. C’est le troisième message de ce film: les icebergs, c’est pas de la gnognotte.

Après l’eau monte, tout le monde court dans tous les sens en hurlant, les gens montent dans les canots de sauvetage mais pas les pauvres (aujourd’hui ça se passerait pas comme ça), le bateau continue de couler. Il coule et il coule et il coule. Pendant des heures. D’où l’expression: vraiment trop coule, ce film.

Et la madame riche refuse d’aller dans des canots si le jeune pauvre vient pas avec. C’est le quatrième message du film: Leonardo il est super doué en buée dans les voitures.

C’est un film tiré de faits réels. Alors c’est super réaliste: pendant les scènes de panique, personne essaie de sauver sa peau, à part le super méchant, tout le monde s’entraide et joue du violon.

Après le bateau finit de couler et tout le monde se retrouve dans l’eau, pour une sorte de bain de minuit. Sauf qu’il fait un peu froid, sinon les icebergs auraient fondu.

Après Leonardo meurt et tout le monde pleure dans le cinéma. Moi, par exemple, je me souviens, j’ai pleuré parce que le film était encore pas terminé et que je commençais à avoir des fourmis dans les jambes et que y avait pas un seul pangolin à l’horizon. J’étais encore émotif, à l’époque. C’est le cinquième message de ce film: quand on va au cinéma voir un film qui dure trois heures, faut penser à être non-fumeur et à pisser avant la séance.

Après, il se passe plus rien d’intéressant, mais ça dure encore longtemps, le réalisateur de ce film est un sadique.

Americhanische Äpfuchuchi

Wednesday, April 28th, 2004

Le cinéma suisse, avant, c’était Godard, Tanner, Goretta. Bref, pas forcément du cinéma d’action.

Mais comme même en Suisse, y a des rebelles de la société, il y a un type qui a eu le culot de faire un film qui marche. Ca s’appelle Achtung, Fertig Charlie, c’est pas tourné en noir et blanc mais en gris-vert et comme tout film qui marche digne de ce nom, le scenario semble, à première vue, assez pathétique.
Alors bon, comme ça se fait pas de dire du mal de films qu’on n’a pas l’intention de voir, je ne dirai rien de ce film.

Mais quand même, la Suisse avait déjà des scandales médiatico-politico-zigounettiques (qu’on pourrait résumer par “les réceptions de l’ambassadeur sont réputées pour le mauvais goût de la maîtresse du maître de maison”), des émissions de téléréalité et des nains de jardin. Maintenant, elle a des navets grand public. Alors, bon, ok, on n’est toujours pas dans l’Europe, mais quand même, on est ouverts au monde et progressistes, quelque part.

Dosvidania

Saturday, February 14th, 2004

Fabrique-toi même ton propre navet d’action en kit.

Il te faut:

Un beau gosse au regard ténébreux, avec des tas de muscles. (pour un film à petit budget, on peut utiliser Jean Claude Van Damme)

Une belle gosse qui sait super bien faire aaaaaah et courir en hauts talons. Si possible, elle doit avoir une poitrine avantageuse. (pour un film à petit budget, on peut utiliser ma concierge, elle est d’accord)

Des mots pas super polis (Asshole, Mozafucka) (pour un film à petit budget, on peut utiliser sacripant et chenoille)

Des répliques qui tuent (pour un film à petit budget, on peut utiliser des proverbes africains)

Des gens qui meurent (pour un film à petit budget, il faut aussi des gens qui meurent)

Des tas de trucs qui explosent (pour un film à petit budget, on peut faire fondre des trucs)

Un copain du héros rigolo qui raconte des blagues (pour un film à petit budget, il peut mâcher des carambars)

Une scène d’amour torride avec des éclairages en contre-jour (pour un film à petit budget, il faut mettre une douzaine de scènes d’amour histoire que le public vienne quand même)

Des méchants très laids, si possible russes, colombiens (pour un navet à petit budget, il est possible d’employer des moldaves) qui expliquent pendant 5 minutes comment ils vont faire exploser le monde, le temps que le héros leur casse la gueule

Un lama

Du hard-rock (pour un film à petit budget, Bon Jovi)

Des poursuites en voiture, en moto, à cheval (pour des films à petit budget, on peut employer un pédalo)

Une scène de fin avec un baiser, un bateau et un coucher de soleil (pour un film à petit budget, on peut supprimer la scène de fin)

je crois consonne (comment ça je l’ai déjà faite?)

Friday, January 16th, 2004

Après avoir fidèlement adapté le seigneur des anneaux (je sais j’ai du retard mais j’ai dû vérifier mes sources et quand même 1800 pages de source ça fait du boulot), Peter Jackson a décidé d’adapter d’autres histoires célèbres:

Le petit chaperon rouge

Le petit chaperon rouge doit aller porter une galette et un pot de yaourt à sa mère-grand, à 7000 kilomètres de là. En chemin, elle croise une horde de loup. Elle fuit chez sa grand-mère qui lui dit: “tire la bobinette et la chevillette cherra”. Elle entre mais aussitôt les loups arrivent en encerclent la maison. Heureusement, 400 bûcherons arrivent. L’un d’entre eux s’écrie “une diversion!”. Les bûcherons et les loups se battent pendant trois jours, ensuite Chaperon se marie avec le chef des bûcherons.

Le petit poucet

Les parents du petit poucet sont très pauvres. Ils décident d’abandonner leurs enfants dans la forêt au fonds d’un puits de 6 kilomètres de profondeur. Mais Poucet a semé des pylônes électriques pour retrouver son chemin. Les frangins rentrent à la maison et croisent une tribu d’ogres. L’un d’eux décide alors de faire une diversion.

Titanic

Un bateau heurte 7212 icebergs et coule, Leonardo di Caprio nique leur gueule aux icebergs et remorque le bateau. Mais un iceberg fait une diversion.

la soupe au navet

Tuesday, November 18th, 2003

Ce soir, à la télé, y a un film.

Il est pas très connu, alors je vous le raconte, parce que c’est un film bien, mais pas très connu et que faudrait pas que vous passiez à côté, parce que c’est un film bien avec un scénario et tout.

Alors au début, y a un type, c’est Richard Gere. A la fin aussi, ce qui prouve que en fait, y a pas mal de suivi dans l’histoire. Dans le film, Richard Gere, il est pas avocat. Il est pas trompettiste non plus. Mais il a plein d’argent.

Il rencontre une dame qui a pas plein d’argent et qui est pas trompettiste ni avocate. En fait, c’est une périprostiticienne. Une dame qui dort avec des monsieurs et après les monsieurs lui donnent de l’argent, parce qu’elle ronfle pas. La dame, c’est Juia Roberts, donc le film, c’est comme un film avec Julia Roberts, une oeuvre cinématographique majeure.

Donc Richard Gere il rencontre la dame et il dort avec elle. Comme elle dort super bien, il lui donne encore plus de sous pour qu’elle reste longtemps avec lui. Et il lui donne encore plus de sous pour qu’elle s’achète des habits, alors elle est contente et y a de la musique.

C’est un film américain, donc y a une morale mais je sais plus trop laquelle. Ah si, elle est pauvre alors on veut pas lui vendre d’habits super chers. Ca c’est la morale du film. Mais après si, elle peut en acheter. Et ils font des trucs sympas, comme prendre un bain, c’est bon pour la peau, mais aussi des trucs chiants, comme aller voir un polo, parce qu’il est riche et qu’être riche c’est chiant. Et un moment, Richard il dit “elle est dans le commerce”, c’est super drôle.

Je sais pas trop si je peux dévoiler toute l’histoire: la fin est méga surprenante. Bon en fait, vous pouvez arrêter de lire, mais pour ceux qui connaissent la fin ou qui sont insensibles à l’Art, à la fin, ils tombent amoureux. Et un moment ils se disputent, mais après ils se réconcilient. Et à la fin, ils sont amoureux.

 

J’aime ce film à cause de l’audace dont fait preuve son scénario. Au début, on se dit que Richard Gere va découvrir qu’en fait Julia Roberts est un agent du fbi impliqué dans un trafic international de crocodiles et qu’ils vont ensemble à un concert de Charly Oleg avant d’aller manger des brocolis braisés dans un bar louche de Romainmôtier, mais non, pas du tout.